un artiste/ une classe : Le balto et la classe de CE1 de l'école du 132, rue d'Aubervilliers




L’Atelier le Balto est composé de plusieurs équipes de paysagistes. Ils ont choisi de créer au CENTQUATRE une « table de jardinage » animée tout au long de l’année sous les yeux des visiteurs et des habitants du quartier.
Parmi ces équipes, deux ont déjà réalisé un travail avec nos voisins, les élèves de CE1 du 132 rue d’Aubervilliers, lors de quatre rencontres. Le choix d'une classe de CE1 se justifiait notamment par le programme scolaire en élémentaire qui insiste sur la prise de conscience des sens et son environnement.

Des ateliers avec le groupe « Racines » : Liliana Motta et les élèves de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles (ENSP)
1ère rencontre : le 16.12.09 : « Des racines à croquer »
Liliana a d’abord expliqué aux enfants la trilogie nécessaire à la bonne pousse des plantes : terre+lumière+eau. Par un jeu de questions/réponses, les élèves ont décrit la mobilité des plantes (elles se déplacent vers la lumière) mais aussi leur adaptation à l’environnement et leur attache dans le sol grâce aux racines. Les racines des hommes, elles sont culturelles. Les jardiniers ont ensuite distribué aux enfants toute sorte de légumes racines glanés dans les épiceries du quartier. Après les avoir nommés, les élèves les ont plantés dans deux cagettes, qui, posées sur une desserte roulante, constitue le « jardin nomade » de la classe.
2ème rencontre : le 03.02.09 : « Fleurs magiques »
Les enfants ont apporté leur « jardin nomade » au CENTQUATRE pour que les jardiniers voient les résultats : gingembre, betterave, oignons, navets, pommes de terre – tout, ou presque, a bien poussé !
Liliana a rappelé les fonctions de la racine, notamment sa capacité à créer un réseau très dense et solide dans la terre, ainsi qu’à nourrir la plante. Pour l’illustrer, elle a renversé successivement un pot de terre qui contenait une plante et un autre qui ne contenait que de la terre. Pour montrer la capacité d’absorption de la plante, cette fois grâce à la tige, la paysagiste a fait mettre à chaque enfant une marguerite blanche dans une petite bouteille d’eau teintée avec de l’encre. Résultats de l’expérience à suivre en classe !




Des ateliers avec le groupe « Restes cachés » : Mathieu Gontier, paysagiste et Ivan Zantchesky, architecte et paysagiste

1ère rencontre : le 13.01.09 : « Où trouver des restes cachés ? »
Les deux jardiniers ont expliqué aux enfants l’objet de leur démarche : s’intéresser à ce qui est d’ordinaire mis de côté, oublié, délaissé, et qui cache pourtant des trésors. Ils ont invité les élèves à énumérer les lieux où poussent les plantes dans leur environnement quotidien, en insistant sur les espaces sauvages des villes, auxquels on ne pense pas d’habitude. Les jardiniers ont ensuite présenté les plantes qu’ils avaient récoltées dans une friche et ont accompagné les enfants sur ce même lieu pour procéder à un repérage de plantes.

2ème rencontre : le 20.01.09 : « A la friche ! »





Cagettes, et pelles à la main, notre équipée s’est rendue à la friche pour y récolter les plantes repérées la semaine précédente. Les enfants, répartis en petits groupes, ont disposé leurs plantes dans les cagettes – en veillant bien à conserver les racines, ce qui a constitué une application directe de ce qu’ils avaient appris avec le groupe « Racines ». Les « mini-friches » ainsi constituées furent apportées dans le jardin de l’école, grâce à une desserte roulante. En classe, les deux jardiniers ont passé en revue les différentes plantes récoltées pour en donner le nom et les caractéristiques, que les enfants ont dessinées dans leur journal de bord.